Radio présence – 15 décembre 2016

Radio présence – 15 décembre 2016

Radio Présence
(15 décembre 2016)

Radio présence – 15 décembre 2016

 


Tugdual Derville était l’invité d’Emmanuel Pellat sur Radio Présence le 15 décembre 2016, pour présenter son livre « Le temps de l’Homme, pour une Révolution de l’écologie humaine » (Plon 2106).

RCF -12 novembre 2016

RCF -12 novembre 2016

RCF (12 novembre 2016)

RCF -12 novembre 2016

 

Tugdual Derville était l’invité de RCF le 12 novembre 2016, il répondait aux questions de Laetitia de Traversay que son livre « Le temps de l’Homme, pour une révolution de l’écologie humaine », paru chez Plon en 2016.

RCF – 15 novembre 2016

RCF – 15 novembre 2016

RCF (15 novembre 2016)

RCF – 15 novembre 2016

 

Guillaume Desanges recevait Tugdual Derville sur RCF le 15 novembre 2016, pour présenter son livre « Le temps de l’Homme, pour une révolution de l’écologie humaine », à l’occasion de sa conférence à Bourges le 21 novembre.

Radio Espérance – 24 octobre 2016

Radio Espérance – 24 octobre 2016

Radio Espérance
(24 octobre 2016)

Radio Espérance – 24 octobre 2016

Anne-Marie Michel a reçu Tugdual Derville le 24 octobre 2016 sur Radio Espérance, pour présenter son livre « Le temps de l’Homme ».

Émission à réécouter ici :

Radio Notre-Dame – 29 septembre 2016 – Emission « Vox Libri »

Radio Notre-Dame – 29 septembre 2016 – Emission « Vox Libri »

Radio Notre-Dame
(29 septembre 2016)

Radio Notre-Dame – 29 septembre 2016 – Emission « Vox Libri »

rnd-vox-libri

François Maillot reçoit Tugdual Derville sur Radio Notre-Dame pour présenter « Le Temps de l’Homme » dans l’émission Vox Libri du 29 septembre 2016, en partenariat avec La Procure.

Retrouvez l’intégralité de cette émission ici.

Radio Fidélité – 20 septembre 2016 – L’écologie humaine

Radio Fidélité – 20 septembre 2016 – L’écologie humaine

Radio Fidélité
(20 septembre 2016)

Radio Fidélité – 20 septembre 2016 – L’écologie humaine

Family holding Earth in hands. Elements of this image furnished by NASA

Jacques Ricot recevait Tugdual Derville sur Radio Fidélité le 20 septembre 2016, dans l’émission « 27′ pour comprendre », pour évoquer l’écologie humaine au travers de l’ouvrage Le temps de l’Homme, pour une révolution de l’écologie humaine.

Deux émissions suivies à retrouver ici et .

Valeurs Actuelles – 15 septembre 2016

Valeurs Actuelles – 15 septembre 2016

Valeurs Actuelles
(15 septembre 2016)

Valeurs Actuelles – 15 septembre 2016

Article d’Anne-Laurtranshumanismecafpe Debaecker,
paru dans Valeurs Actuelles, « L’Incorrect, débats & opinions »
le 15 septembre 2016.

Vous êtes l’un des promoteurs de l’écologie humaine. De quoi s’agit-il exactement ?

L’écologie humaine promeut le respect de l’Homme comme une priorité. Il s’agit de protéger l’être humain intégral, c’est-à-dire dans toutes ses dimensions, selon la formule « tout l’homme et tous les hommes ». Êtres de culture et de nature, nous vivons en interaction continue avec notre environnement. L’écologie humaine intègre donc le souci de la planète et des écosystèmes, mais en partant de la condition humaine. Or, cette condition est de plus en plus menacée, car l’homme est devenu capable de dénaturer non seulement son environnement mais aussi sa propre identité… Sans écologie humaine, sans anthropologie ajustée, la défense de l’environnement se retourne contre l’Homme, au lieu de l’aider à exercer sa responsabilité sur la création.

Certains reprochent justement à ce mouvement de mettre l’homme au centre des préoccupations, au détriment de la nature, et d’être, ainsi, éloigné de la pensée écologique – qui aurait parmi ses piliers la critique de l’anthropocentrisme…

Les tenants de la « deep ecology » prétendent, comme l’antispéciste Peter Singer, que l’homme n’a rien de supérieur à l’animal ou encore qu’il faudrait octroyer une personnalité juridique à la planète. Ils ne sont pas loin de considérer l’homme comme une espèce nuisible. Il faut remettre les choses dans l’ordre : c’est l’homme qui nomme les animaux, c’est lui qui est responsable de ses actes, notamment de leur impact sur l’écosystème nécessaire à sa survie. C’est à lui qu’incombe la responsabilité d’en prendre soin. Et n’ayons pas peur d’affirmer qu’il occupe donc la première place. En croyant pouvoir s’affranchir des murs porteurs de notre identité humaine, des « verts » ont détourné l’écologie en idéologie. C’est la critique que je fais à l’écologie politique française qui a oublié l’écologie de l’homme. Même si José Bové ou Pierre Rabhi assument une posture plus cohérente en rappelant que la nature de l’homme fait partie des enjeux écologiques.

Vous avez nommé votre ouvrage « Le temps de l’Homme ». Sommes-nous entrés dans une nouvelle ère ?

L’Homme est en effet devant un choix crucial, parce qu’il est confronté à la puissance exponentielle des biotechnologies qu’il peine à apprivoiser. La régulation de cette puissance est devenue vitale. Le temps de l’Homme, c’est une sagesse à trouver ensemble dans l’utilisation de ces découvertes.

Aujourd’hui, des scientistes matérialistes ne cachent pas leur intention de modifier la nature humaine pour l’améliorer. Nous avons là un enjeu historique : l’homme va-t-il consentir à ce qu’il est, c’est-à-dire aux limites que lui imposent son corps sexué, le temps compté et la mort inéluctable, ou va-t-il se traiter en bouc émissaire de ces limites, vécues comme d’insupportables frustrations ? Une certaine culture de toute-puissance tente de nous faire croire que les limites de l’homme sont la cause de ses malheurs. Il faudrait alors éliminer l’homo-sapiens basique, sexué, soumis au temps, mortel, et le dépasser pour échapper à cette condition humaine jugée avilissante. Les premières victimes de ce fantasme seraient les plus pauvres et les plus vulnérables, victimes de la fracture technologique. Dans son eugénisme, la société élitiste qui s’annonce exige en effet la performance. Les fragiles y sont indignes de vivre.

Selon vous, « face aux folies scientistes », la « culture véritable est l’antidote écologique par excellence ». De quelle façon ?

C’est la culture du réel qui nous sauvera. Dans leur orgueil prométhéen, des scientistes croient pouvoir réduire la personne humaine à des équations. Leur « réductionnisme neurologique » (réduire l’homme à son cerveau) est ancré dans le mépris de la chair et de la vulnérabilité et le déni de toute dimension spirituelle. Au lieu de fantasmer sur la mutation de l’homme en machine, je propose de reconnaitre la complexité de tout homme. Cela suppose d’adhérer à la part de mystère qui nous est propre. Plutôt que d’imaginer un homme hors-sol, je valorise nos enracinements, notre héritage biologique, familial et culturel, notre langue, notre histoire, le territoire où nous naissons… Ensuite, plutôt que de nous regarder comme « programmables », je prône la défense du « for intérieur », sanctuaire inviolable de la conscience. Enfin, j’invite à reconnaitre que, dès la gestation et la naissance, nous sommes interdépendants. Nous sommes ainsi reliés les uns aux autres par une anthropologie du don : chacun se trouve en se donnant. Pour répondre à  la folie scientiste, rien de tel que de partager du temps avec les personnes fragiles. Cela nous réconcilie avec l’humble grandeur de notre humanité.

L’utérus artificiel –qui est annoncé par les chercheurs- fait-il partie de ces « folies scientistes » ? Ne constitue-t-il pas un progrès, notamment pour les femmes stériles ?

Ce sont toujours les fragilités humaines qui sont brandies en alibi d’une posture de toute-puissance. Face aux promoteurs de l’utérus artificiel ou même de la GPA, il suffit de prendre conscience de la complexité du corps à corps et du cœur à cœur mère-enfant durant la grossesse pour comprendre que priver délibérément le bébé de cette richesse, de son droit de naître de sa mère, constitue une grave maltraitance.

Faute de régulation par la loi, le désir d’enfant devient tyrannique. Dans le cas de la GPA, on veut faire croire que la séparation d’avec la mère porteuse est neutre. C’est contredit par toutes les découvertes scientifiques sur la grossesse. Les interactions entre le fœtus et sa mère se révèlent de plus en plus riches et précieuses… Programmer leur rupture est indigne. Ni le désir, ni la souffrance, ni la compassion, n’autorisent de porter atteinte à la dignité humaine. Et il faut toujours s’abstenir d’utiliser des moyens qui bafouent les droits fondamentaux des plus faibles.

A propos de limites éthiques : l’utilisation de la technique CRISPR-Cas9 « a fait franchir » à l’humanité « une ligne rouge inédite », avertissez-vous. De quoi s’agit-il ?

Cette technique, découverte récente, fonctionne comme une sorte de ciseaux génétiques : elle permet, de manière simple et peu coûteuse, d’enlever une partie d’un gène, pour éventuellement la remplacer. D’extraordinaires perspectives, notamment thérapeutiques, sont ouvertes. Mais la ligne rouge est franchie quand des scientifiques, en Chine ou en Grande-Bretagne, prétendent, au moyen du CRISPR-Cas9, modifier des embryons. On créerait ainsi des êtres humains transgéniques, avec des mutations génétiques mal maîtrisées. Ne soyons pas naïfs ! C’est jouer avec le feu que de traiter une personne humaine en cobaye… que certains voudront faire naître. Notre génome fait partie du patrimoine mondial de l’humanité. L’UNESCO le reconnait. J’ai donc lancé avec Alliance VITA une pétition pour demander que la France obtienne des instances internationales une régulation du CRISPR-Cas9, avec interdiction de l’utiliser sur l’embryon ou les gamètes.

Au final, quelle utilisation du progrès technique ?

La régulation par l’éthique de l’utilisation des biotechnologies est le défi du millénaire. L’homme, qui a mis la main sur l’origine de la vie, doit consentir à sanctuariser son patrimoine génétique s’il ne veut pas être le jouet des apprentis-sorciers. Plus généralement, nos pouvoirs publics sont trop ignorants des sujets « biopolitiques ». Ces sujets conditionnent le long terme, mais sont monopolisés par des multinationales du Web dont la puissance est supérieure à celle des États.

Des questions-clés nous sont aujourd’hui posées : l’homme de demain sera-t-il libre ou programmé ? Serons-nous capables, non seulement de transmettre aux générations futures une planète habitable, mais aussi les précieux repères anthropologiques immémoriaux dont nous avons tous bénéficié ? C’est notre liberté qui est en jeu.

 

Les jeudis de la Procure – 15 septembre 2016

Les jeudis de la Procure – 15 septembre 2016

La Procure
(15 septembre 2016)

Les jeudis de la Procure – 15 septembre 2016

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François Maillot reçoit Tugdual Derville à la Procure dans le cadre de l’émission « Les jeudis de la Procure », le 15 septembre 2016.

Retrouvez cette émission ici.

Ouest-France – 31 août 2016 – « Pour une écologie de l’humanité »

Ouest-France – 31 août 2016 – « Pour une écologie de l’humanité »

Ouest-France
(31 août 2016)

Ouest-France – 31 août 2016 – « Pour une écologie de l’humanité »

give the world the new generation

Pourquoi se battre pour sauvegarder la Terre, notre « maison commune », si c’est pour laisser l’humanité s’autodétruire ?

La conscience de la fragilité de nos écosystèmes est presque acquise. Les dégâts sont sous nos yeux : pollution, défiguration des paysages, perte de la biodiversité. Chacun sait que nous devons faire des efforts personnels et collectifs pour préserver l’environnement, afin de transmettre aux générations à venir une nature hospitalière, un air respirable et une planète habitable.

Mais quelle humanité allons-nous léguer au futur ?

Question étrange ? Elle s’avère au moins aussi cruciale que le défi environnemental. Car les repères d’humanité hérités de nos ancêtres sont contestés. Alors que nous avons tous été conçus d’un homme et d’une femme, alors qu’au début de son existence chacun s’est développé pendant des mois à l’intérieur d’un corps maternel, les « déconstructeurs » ne se cachent pas de vouloir casser ces murs porteurs de notre identité. Ils s’acharnent sur la famille, avec laquelle ils règlent en général de douloureux comptes personnels. Pour s’en « libérer », ils nient la valeur de la fidélité sexuelle. Ils tablent sur les fulgurants progrès des biotechnologies pour aboutir à un homme « hors-sol », sans attaches, déraciné. Certains scientistes vont jusqu’à pronostiquer la fin de l’homo sapiens basique, à remplacer par le post-humain unisexe et tout-puissant, homme-dieu sans Dieu, fusion artificielle entre chair et machine.

Menace d’un nouveau totalitarisme

Des dérives spectaculaires alimentent leurs fantasmes : en Allemagne, une personne transsexuelle a tenu à accoucher comme « père » (à l’état civil) de son enfant, dont elle n’a pas voulu dire le sexe.

En Grande-Bretagne, la conception artificielle de bébés à trois parents génétiques (deux mères et un père) est désormais légale. En Chine, des chercheurs modifient génétiquement des embryons humains… D’autres annoncent « l’utérus artificiel », soit la gestation complète hors du corps féminin.

Devrions-nous abandonner la parité universelle homme-femme dont nous sommes tous nés, la gestation corporelle marquée par la richesse des relations intra-utérines entre la mère et son enfant, et la famille, écosystème de base de toute société humaine ? On serait en droit de se révolter : ce serait un flagrant déni d’écologie humaine ! Car ces repères originels fondent la nature de l’homme : recevoir et transmettre la vie gratuitement, c’est la source de la bienveillance et de l’altruisme.

Notre enracinement dans une histoire personnelle – biologique, familiale et géographique – nous aide tous à nous reconnaître libres, égaux et frères.

Quel sens aurait la liberté si les enfants étaient programmés selon les désirs impératifs de « commanditaires » ? Quel sens aurait l’égalité s’ils étaient conçus et achetés comme des objets industriels qu’on vérifie et qu’on trie, pour éliminer les « ratés » comme de vulgaires déchets ? Et que deviendrait la fraternité dans une société amputée de la famille, lieu où l’on apprend tant bien que mal à se respecter et à s’aimer sans s’être choisis ?

Il est temps de protéger l’altérité sexuelle dans l’engendrement, la gestation dans le corps maternel et la famille comme lieu naturel d’épanouissement de la vie, sans oublier l’intégrité de notre génome, que l’Unesco reconnaît comme patrimoine de l’Humanité. Face à la menace d’un nouveau totalitarisme technologique, la pérennité de notre société passe par le respect du corps sexué. Précieux, fécond et fragile. Humble creuset de toute humanité.

Point de vue de Tugdual Derville, paru le 31 août 2016 dans Ouest-France.

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